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Entreprises et Alumni

Alumni ISC Paris : Maëlle Caravaca, conseillère en investissements responsables

Maëlle, diplômée de l’ISC Paris en 2010, s’est donné une mission en lançant son propre cabinet de
conseil En privé il y a deux ans : repenser le monde de la finance en proposant des investissements
responsables et à impact. A la lecture du parcours de Maëlle, chacun apprendra qu’il est possible de
redonner de l’utilité à son propre argent et d’investir tout en respectant son éthique. Instructif donc !

Du luxe à la fiscalité

Après deux années de classe prépa, Maëlle rentre à l’ISC Paris avec un objectif bien précis : intégrer le
master marketing spécialisé dans les industries du luxe. En deuxième année, elle choisit des matières
centrées sur le sujet. « Mais en voyant mes camarades qui avaient du mal à trouver des débouchés autres
que des postes en boutique, j’ai commencé à hésiter » explique la trentenaire. Par chance, Maëlle se
découvre des facilités dans les domaines juridique et fiscal. Elle décide donc d’opter en troisième année

pour le master Fiscalité des particuliers et ingénierie patrimoniale et immobilière. C’est Bianca Catheu-
Lauret, ancienne Directrice du programme grande école de l’ISC Paris, qui pousse notre alumni : « Je

revenais de loin car je n’avais pas fait le bon cursus mais Bianca m’a ouvert les portes du master » raconte
Maëlle reconnaissante. Résultat, la jeune femme finit deuxième de sa promotion ! Et elle ne s’arrête pas
en si bon chemin. Recommandée par Bianca qui continue de la soutenir, elle réussit à intégrer le master 2
Fiscalité des entreprises à l’Université Paris Dauphine.

Les premiers pas dans l’immobilier

« J’ai du mal à rentrer dans les cases » s’amuse notre alumni en racontant ses deux premiers stages en
cabinet d’avocat et dans une étude notariale. « Je n’ai pas été un cadeau pour ces entreprises-là mais ma
personnalité ne correspondait pas à l’austérité, à la rigueur que ces secteurs exigent » avoue-t-elle en riant.
La confidence n’a rien d’étonnant : dès les premiers instants de l’entretien, Maëlle se révèle être une
femme extrêmement conviviale et rayonnante.
La jeune diplômée hésite ensuite à devenir avocate fiscaliste mais c’est dans l’immobilier qu’elle trouve
sa voie. Elle rejoint un marchand de bien parisien qui réalise également des opérations immobilières en
club deal, c’est-à-dire en réunissant plusieurs investisseurs privés qui seuls n’auraient pas eu la capacité
financière d’acquérir le bien visé. Maëlle est embauchée en tant que juriste fiscaliste mais, petit à petit,
ses missions prennent une tournure commerciale. Elle se retrouve à vendre les fonds d’investissement,
c’est-à-dire les fonds de placement collectif, qu’elle avait elle-même créés à son arrivée. Depuis, notre
Alumni n’a plus jamais cessé son activité de conseil dont l’objectif est d’attirer les investisseurs, sur des
opérations immobilières à l’époque, puis ensuite sur les marchés financiers.

L’investissement responsable

Après dix années d’expériences dans différentes entreprises, Maëlle décide en 2019 de se mettre à son
compte et de créer son propre cabinet de conseil, En privé. Avec des particuliers et des entreprises, elle
élabore des stratégies d’investissement pour le développement de leur patrimoine. Mais pas n’importe
lesquelles : « La particularité que j’ai et qui me tenait vraiment à cœur quand j’ai décidé de me lancer,
c’est de donner la priorité à l’investissement responsable » raconte-t-elle avec conviction.
L’investissement responsable, la trentenaire le qualifie « d’ovni » dans le monde de la finance car il ne
s’agit plus d’investir de l’argent uniquement pour gagner plus mais aussi pour avoir un impact positif sur
l’économie.
Le constat de Maëlle est simple, et si pertinent : « Quand on investit, on soutient des entreprises, on
soutient des activités. Or, ces cinquante dernières années, on a majoritairement fait du profit autour
d’activités qui aujourd’hui sont extrêmement polluantes ! ». Notre alumni, elle, veut miser sur des
activités porteuses d’avenir telles que la santé, l’éducation, les énergies renouvelables, l’agriculture
raisonnée, la mobilité douce, la technologie for good, etc. Elle fait le pari que l’on peut s’enrichir, que
l’on peut développer son patrimoine, tout en étant utile pour les générations futures.

Une mission éthique

Avec ses clients, majoritairement des particuliers, Maëlle analyse l’épargne et les investissements déjà
constitués par ces derniers. Sa mission ? Proposer une réelle stratégie de placement en fonction des
besoins de liquidité du client, des risques qu’il souhaite prendre, de son horizon d’investissement et enfin
de sa sensibilité à l’impact. C’est sur ce dernier point que notre alumni se démarque des autres conseillers
indépendants. « Certain•es client•es sont néophytes donc ils me laissent carte blanche alors que d’autres
sont déjà extrêmement engagés et ont une idée bien précise de ce qu’ils souhaitent financer. » note-t-elle.
Par exemple, Maëlle peut proposer à son client d’ouvrir une assurance vie dans laquelle elle sélectionnera
les fonds d’investissement remplissant des critères environnementaux, sociaux et éthiques en phase avec
l’engagement de ce dernier.
Mais l’engagement de Maëlle va encore plus loin. Ainsi, elle reverse 1% de son chiffre d’affaires à 1% for
the Planet, un mouvement créé pour vérifier les dons au profit de l’environnement et amplifier leur impact
puisque les entreprises membres s’engagent à reverser 1% de leur chiffre d’affaires à des causes
environnementales. La trentenaire soutient également l’ONG Share the Meal qui distribue des repas pour
les enfants en difficulté dans le monde entier. Maëlle plante aussi un arbre à chaque tranche de 100
nouveaux abonnés sur son compte Instagram. Enfin elle a rejoint le Mouvement Impact France, une
association qui représente les acteurs de l’économie sociale et solidaire, et travaille activement pour la
promotion d’une finance éthique au sein de l’association les Acteurs de la Finance Responsable.
Maëlle, qui a donc créé une entreprise à la hauteur de son éthique, conclue très justement : « Très peu de
gens savent qu’on peut investir en dehors de sa banque. Et surtout, ils ne savent pas qu’ils peuvent être en
accord avec leur éthique en finançant un projet qui leur ressemble et qui leur tient à cœur ! Pourtant ils se
sentiraient rassurés de faire fructifier autrement leur argent. » Désormais c’est chose faite, le message est
passé !