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Expérience Alumni ISC Paris : Kaelig Sadaune, le recrutement nouvelle génération

Kaelig Sadaune

Ce qui frappe en premier lieu chez Kaelig, c’est sa détermination. Le sourire aux lèvres, il parle avec passion de son métier. Il raconte avec l’aisance de ceux qui maîtrisent leur sujet pourquoi et comment il veut bousculer les codes du recrutement. Il paraît intarissable sur son domaine. Son débit de paroles est rapide, foisonnant d’idées plus novatrices les unes que les autres. C’est donc un entrepreneur ambitieux et enthousiaste qui nous explique comment est né lesbonsrecruteurs.fr.

Du « Airbnb de l’intérim » au recrutement nouvelle génération

Kaelig vient tout juste de co-lancer une agence de recrutement nouvelle génération. C’est son expérience de 9 années chez Randstad, numéro 1 mondial de l’intérim et du recrutement, qui a fait germer chez lui une idée innovante. En effet, en 2017, l’entreprise lui confie un « projet qui était dans les cartons depuis longtemps » : Randstad direct, l’agence d’intérim en ligne du groupe en France.

En 4 ans, Kaelig fait de ce projet un service avec une croissance annuelle moyenne à 3 chiffres. Nous sommes arrivés au bon endroit, au bon moment. C’est assez exceptionnel d’avoir réalisé cela dans un groupe de la taille de Randstad. Nous avons sû répondre à des besoins nouveaux chez nos clients et créer une vraie complémentarité avec les offres classiques des agences” . 

Une idée novatrice et ambitieuse

Fort de cette expérience, Kaelig a récemment quitté Randstad pour développer un projet qu’il avait en tête depuis quelques temps. Le marché du placement, c’est-à-dire le recrutement des CDD/CDI, en particulier des profils non-cadres, est aujourd’hui essentiellement à la main des agences d’intérim. « Actuellement, plus de 100 000 recrutements en CDD ou CDI sont réalisés par ces agences ! » s’étonne le trentenaire. Le constat est simple : les cabinets de recrutement visent soit les hauts profils, soit couvrent des segments d’activités bien particuliers. Les agences d’intérim s’occupent du reste. Kaelig, spécialiste du domaine, y voit donc une opportunité !

« Notre enjeu est de moderniser ce marché qui est aujourd’hui très fragmenté, peu organisé et finalement assez peu efficient, tant pour les entreprises qui souhaitent recruter que pour les personnes à la recherche d’un travail » explique l’entrepreneur. 

L’humain en premier lieu

Pour ce Parisien, exilé depuis peu à Pau et qui « revient une semaine par mois à Paris » afin de partager notamment son savoir et son expérience dans le cadre de groupes de travail à l’ISC Paris ou d’interventions auprès de nos bachelors, l’humain doit prévaloir. « On se donne une mission : répondre à 100 % des candidatures. » C’est ambitieux, ardu, mais Kaelig n’en démord pas. Pour lui, « il existe un manque de considération chez certains recruteurs » : ne pas apporter une réponse aux candidats qui postulent à un emploi. Empathique, Kaelig se met à la place de ces derniers et se rappelle lui aussi sa première recherche d’emploi en tant que jeune diplômé de l’ISC Paris.

Un des objectifs de son entreprise, Les Bons Recruteurs, est justement de qualifier les différentes candidatures reçues pour les intégrer dans un vivier et les orienter, même si aucune offre ne convient à l’instant T. « On va échanger avec tous les candidats et si on peut ne serait-ce que les conseiller ou les orienter vers autre chose, on le fera avec grand plaisir. »

La technologie associée à l’humain

Notre ambitieux entrepreneur veut pousser plus loin son dispositif pour à la fois simplifier et améliorer le processus de recrutement. Le projet est encore en développement mais la motivation de Kaelig est contagieuse ! En attendant, il a mis en place avec son équipe une technologie innovante grâce à des outils digitaux de dernière génération, notamment des tests comportementaux. En effet, il a fait le constat que les entreprises, qui forment de plus en plus leurs nouveaux salariés au niveau technique, attendent d’abord des compétences comportementales précises. « Nous mettons en avant le savoir-être plutôt que le savoir-faire » précise Kaelig. En permettant de savoir en amont si le candidat pourra s’intégrer dans la culture de l’entreprise, « on fait baisser drastiquement le turnover et on crée de l’engagement. » Intéressant donc !

Son intention est de digitaliser autant que possible son dispositif « pour apporter du service supplémentaire à l’utilisateur ». Néanmoins, il sait que l’humain est indissociable du processus de recrutement, que l’automatisation à 100 % est impossible, et n’est d’ailleurs pas souhaitable. Lier intelligence artificielle et intelligence humaine, voilà son crédo.